Guide des Startups : 12 recommandations pour réussir son projet entrepreneurial

ilboursa.com 01/11/2018

Fonder une startup n’est pas une mince affaire et en Tunisie cette affirmation est doublement valable. Financement, levée de fonds, relation avec les collaborateurs, recrutement, recherche du partenaire idéal, lenteur des procédures administratives … les startuppers sont confrontés à une multitude de difficultés d’ordre humain car monter son propre projet est un pari périlleux. 

Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires Étrangères au siège du studio de jeux vidéo Nuked Cockroach

 

Entrepreneur téméraire, Haroun Bouchrit est le gérant du studio de jeux Nuked Cockroach et CEO de la startup tunisienne Polysmart spécialisée dans le développement de jeux vidéo. Sa startup a réussi à lever la somme considérable de 6 millions de dinars et emploie aujourd'hui 30 ingénieurs.

Dans sa poussée en avant, Polysmart a récemment obtenu l’autorisation F2 de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) pour transférer les fonds nécessaires à l’ouverture d’une filiale à Lyon, une première pour une startup en Tunisie. Curieux de découvrir cette jeune startup tunisienne qui a réussi là où plusieurs autres ont échoué, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu au siège de la startup à la Marsa lors de sa dernière visite en Tunisie.

Grâce à cette internationalisation en France, Polysmart va pouvoir finaliser le déploiement de son jeu vidéo VETERANS ONLINE, actuellement en négociation avec la 4ème plus grande entreprise de "Publishing" de jeux vidéo en ligne dans le monde. 

« C’est facile de raconter de belles choses une fois la guerre terminée. Moi, je suis encore en plein dedans et j’ai acquis une expérience que je voudrais partager avec ceux qui le souhaitent. Dans ce mini mémoire d’un startupper en plein front, je voudrais me focaliser sur le côté Humain » a t-il déclaré en adressant 12 recommandations aux startuppers tunisiens désireux de réussir leur projet entrepreneurial.  

1/ L’importation d'idées et d’expériences venues d'ailleurs peut se révéler dangereuse

« Le startupper tunisien n’a rien à voir avec un startuper aux Etats-Unis ou en Chine. Les règles sont différentes d’un pays à l’autre, nous n’avons pas les mêmes inputs et on ne ne peut donc pas s’attendre à obtenir les mêmes outputs. D’ailleurs si 90% des startups dans le monde ne dépassent pas leur première année, ce n’est pas le cas en Tunisie où les startups ont une meilleure espérance de vie à la naissance » a avancé Haroun Bouchrit. 

Pour expliquer ce phénomène, il a évoqué 3 raisons. D’abord, le temps en Tunisie est beaucoup plus dilaté qu’ailleurs car tout prend plus de temps. Ensuite, certains entrepreneurs tunisiens refusent de vivre l’échec et prolongent des projets déjà morts nés par peur « d’être stigmatisés, bannis de l’écosystème et de ne plus pouvoir accéder à un futur investissement ».

L’entrepreneur à la sensation qu’il n’a pas le droit à l’erreur et que son aventure entrepreneuriale est du OneShot. Dans la même lignée, les investisseurs ne doivent pas transmettre leur stress aux entrepreneurs ni dénigrer leurs échecs car cela engendre des entrepreneurs qui sont soit hésitants soit flambeurs, on se retrouve ainsi avec des startups dans un état d’agonie infini.

L’entrepreneur doit quant à lui préserver sa réputation et son sérieux pour sauvegarder la confiance des investisseurs pour d’autres projets futurs. Enfin, il arrive que certains investisseurs poussent trop les en ...