le « Startup Act » voté à l’Assemblée, une loi aux petits soins pour les sociétés 2.0

jeune afrique 03/04/2018

« Un texte de rupture », « une concertation inédite »... Le Startup Act, voté ce lundi à l'Assemblée à une très large majorité, suscite de nombreux espoirs chez les acteurs du numérique, notamment pour les avantages financiers qu'il octroie.

C’est un fait quasiment inédit en Tunisie : la loi votée ce lundi 2 avril à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a été rédigée sous le patronage du ministère des Technologies, de la Communication et de l’Économie numérique (TIC), mais, fait plus rare, avec l’étroite collaboration des différentes parties prenantes : start-upers, investisseurs, incubateurs, bailleurs de fonds, société civile et administration. Une loi qui pourrait offrir de nombreux avantages aux start-up.

La création d’un Collège des start-up est la première innovation de taille. Sous la tutelle du ministère des TIC, il octroie le label « start-up » à toute société qui remplit des critères techniques – entreprise créée depuis moins de huit ans, chiffre d’affaires inférieur à 30 millions de dinars (10,1 millions d’euros), etc. – mais surtout de fond, avec la présentation du projet sous forme de pitch pour démontrer le caractère innovant et le potentiel économique de la société. Ce Collège est composé de deux représentants du secteur public, de cinq membres de fonds d’investissement dédiés aux jeunes pousses et de deux experts reconnus.

« Ce label, qui est un dispositif original par rapport à ce qui se fait ailleurs dans le monde, permettra d’apporter une souplesse dont a besoin l’écosystème pour se développer », se réjouit Amel Saidane, la présidente de l’association Tunisian Startups.

Une série d’avantages, notamment financiers, pour les start-up

Ce label donne accès à une série d’avantages, notamment financiers. Le plafond de la Carte technologique – qui permet d ...