
Née à Menzel Bourguiba, d’un père bizertin et d’une mère corse, Olfa Terras est une philanthrope qui œuvre discrètement pour un avenir radieux pour la Tunisie dans une abnégation à couper le souffle. Présidente de la Fondation Rambourg, instigatrice de l’exposition L’Eveil d’une nation, ambassadrice de Human Rights Watch pour la Tunisie, cette femme pétillante est dans la dynamique constante. Audacieuse et sobre, désintéressée et courageuse, Olfa Terras, mère de 5 enfants, est une fonceuse qui privilégie avant tout les valeurs d’authenticité et de patriotisme.
Au premier abord, cette belle brune longiligne aux grands yeux verts porte à croire qu’elle est slave, ce dont elle se défend en avançant fièrement ses origines méditerranéennes. Elle a le sens de l’honneur et un amour inconditionnel pour sa famille. Une princesse des temps modernes qui est revenue sur son parcours atypique dans un entretien accordé à Business News.
Un parcours scolaire et universitaire à l’international
Olfa Terras a effectué ses études primaires et secondaires dans un lycée à Bizerte où elle a vécu avec ses parents, ses trois sœurs et son frère. Son bac en poche, elle décide de s’inscrire à l’Ecole supérieure de commerce de Tunis (ESC) où elle obtiendra une maitrise en finances. Après cela, elle décide d’aller à Londres où elle continuera son cursus en finances, spécialité produits dérivés européens. C’est à ce moment-là qu’elle rencontrera son époux, Guillaume Rambourg, et qu’elle donnera naissance à ses trois premiers enfants. Dotée d’une grande soif de connaissance, elle décide alors de s’inscrire à l’école de Droit de la Sorbonne où elle obtiendra sa licence en Droit public par correspondance. Deux autres enfants naitront ensuite, après quoi elle décidera de créer la Fondation Rambourg.
La FamilleTerras, la mixité au service du savoir
Le père de Olfa Terras, Noureddine Terras, est un gynécologue obstétricien qui a fait ses études de médecine à Paris. En 1959, il rentre en terre natale pour se consacrer à la médecine des femmes tunisiennes. En véritable réformiste et dans la mouvance de la pensée politique éclairée du leader Habib Bourguiba, Noureddine Terras devient président du planning familial tunisien. Olfa Terras confie que son père est doté d’un grand amour pour la Tunisie et qu’il a toujours refusé les multiples offres qu’on lui a faites d’aller travailler à l’étranger. « Après l’avènement de l’indépendance en Tunisie, mon père a reçu de multiples offres pour aller travailler aux Etats-Unis et au Canada mais il a toujours refusé » a-t-elle déclaré, « son ambition était de contribuer à bâtir la Tunisie de façon désintéressée et c’est pour cela qu’il a fait toute sa carrière dans le secteur public de la santé ».
C’est donc de là que l’amour du pays, la notion de sacrifice, l’altruisme et le travail désintéressé de Olfa Terras sont nés, elle indique par ailleurs, reconnaissante, que : « Mes parents m’ont tout appris ! Ils sont ma source d’inspiration ! Ils me répétaient sans cesse, pose-toi la question de ce que tu peux faire pour ton pays et non de ce que le pays peut faire pour toi ! ». Des leitmotivs qui raisonnent encore en elle.
L’Angleterre et les débuts de Olfa Terras dans la philanthropie
La philanthropie, cette philosophie de vie qui met l'humanité au premier plan et qui pousse celui qui en est doté à constamment chercher à améliorer le sort de ses semblables, a commencé à prendre de la place chez Olfa Terras quand elle était en Angleterre. Elle mentionne ainsi que « le monde anglo-saxon est le monde la philanthropie par excellence ...